63e concours national du Mouton Charollais, le grand rendez-vous estival !
Le 63e concours national de Moutons Charollais aura lieu les 31 juillet et 1er août à Charolles. La Hongrie sera à l’honneur de ce grand rendez-vous de la race. Au programme, concours, ventes aux enchères, expo-vente de bovins et beaucoup de convivialité autour des cases !

Le 63e concours national de Moutons Charollais se tiendra les 31 juillet et 1er août prochain à Charolles. 700 animaux reproducteurs sont attendus de toute la France pour cet évènement majeur de la race. Le programme débutera le jeudi avec le début des jugements de 13 h 30 à 18 h 30. Le concours se poursuivra le vendredi matin de 8 h 30 à 11 h 30 avec les prix de championnat mâles et femelles, les prix spéciaux et les prix de famille et ensemble. Comme de coutume, la journée du vendredi sera chargée avec la remise des prix en présence des officiels suivie, l’après-midi de la vente aux enchères des agneaux issus de la station de contrôle individuel (14 h), puis de la vente aux enchères des mâles qualifiés en ferme (16 h) et enfin de la vente d’agnelles de prestige (16 h 30).
L’année dernière, le concours national de Moutons Charollais accueillait pour la première fois des taureaux charolais en partenariat avec la Société d’agriculture de Charolles. Cette exposition-vente est reconduite cette année.
Agneaux et agnelles seront également proposés à la vente dans les cases.
Un prix de championnat sera décerné par le public.
Jury international avec la Hongrie
Depuis plusieurs années, l’Organisme de Sélection du Mouton Charollais choisit un pays comme invité d’honneur. En 2025, c’est la Hongrie qui sera présente à Charolles et qui aura l’honneur de juger les animaux aux côtés des sélectionneurs français. Ce pays connaît la race et l’OS depuis plusieurs décennies. L’année dernière, des agnelles et quelques béliers avaient été livrés à des éleveurs hongrois. D’autres expéditions auraient dû suivre. Mais malheureusement, l’exportation d’animaux en Hongrie est suspendue depuis l’hiver dernier. D’ailleurs, de manière générale et à l’exception de quelques destinations comme le Portugal, la Suisse et l’Allemagne…, le commerce de génétique export est quasiment au point mort en ce moment en raison du contexte sanitaire (MHE, FCO, dermatose nodulaire contagieuse…), déplore Denis Berland, président de l’OS.
Contexte sanitaire difficile
Cette perturbation de la vente de reproducteurs à l’étranger est une vraie difficulté pour l’Organisme de Sélection qui se voit ainsi privé d’une ressource financière indispensable. À cela s’ajoute la surenchère de tâches administratives liée à ce contexte sanitaire, regrette le président.
Ces maladies et leur zonage imposent des contraintes, y compris à l’intérieur de la France. Pour se rendre à Charolles, lieu de la vente aux enchères, les agneaux de la station de contrôle individuel de Palinges devront tous se soumettre à une prise de sang « PCR » car les deux sites se trouvent de part et d’autre de la limite de la zone régulée…
Les jeunes en renfort…
Malgré tout, les responsables de l’OS affichent un « optimisme réaliste ». L’arrivée de jeunes éleveurs dans leurs rangs et leur implication dans la sélection les confortent. Pour preuve, la commission jeune de l’OS organisait un évènement le 10 juillet dernier à Dompierre-sous-Sanvignes sur l’exploitation de Louis Genevois. Ouvert à tous, cet après-midi était destiné à faire découvrir la sélection et la préparation des animaux pour les concours. Les participants pouvaient même s’essayer au jugement d’une section de Moutons Charollais.
Autre temps fort en amont du concours, une porte ouverte à la station de Palinges est prévue le 24 juillet. Ce jour-là se dérouleront également les tris des agneaux de la petite vente et celui des agnelles de prestige.
De très bons béliers accessibles à la mise à prix !

La vente aux enchères des agneaux issus de la station de contrôle individuel de Palinges constituera à nouveau un moment fort de cette journée du 1er août. 141 agneaux triés sur le volet ont été testés depuis le printemps. Cette année, le centre d’élevage accueillait aussi un lot d’agneaux pour un protocole expérimental de test de la résistance au parasitisme. Une expérience qui semble donner de bons résultats, confirmant qu’il est possible de sélectionner en station des agneaux plus résistants que d’autres au parasitisme. Une centaine d’agneaux de station devraient être mis aux enchères le jour J. Choisis parmi les meilleurs de la race sur ascendance et phénotypes, ils auront été soumis à un protocole de contrôle strict avant de subir une nouvelle pression de sélection à l’issue de leur indexation. Une étude de l’Institut de L’Elevage (GEDURAB) montre qu’un bélier de station dotés de meilleurs résultats génétiques ferait gagner 8 jours d’engraissement sur ses agneaux en comparaison d’un autre père moins performant, fait valoir Claire Debrut, technicienne à l’OS. Un gain économique qui serait encore supérieur en comparaison d’un bélier ordinaire. Et la technicienne d'ajouter que les béliers de stations sont tout à fait accessibles aux éleveurs producteurs de viande. Les mises à prix sont en effet de 560 € pour un reproducteur qualifié « RDC » et 600 € pour un « RDM ». Comme quoi, « il est possible d’acquérir de très bons béliers à la mise à prix », insiste Claire Debrut.